Acouphènes et caféine
Une étude américaine menée sur 25 ans, rapporte que la consommation de caféine peut être associée à une plus faible incidence des sifflements d’oreille chez les femmes.
Des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital de Boston, ont conclu que les femmes ayant une plus forte consommation de caféine présentaient un risque inférieur de développer des acouphènes.
Plus de 65.000 femmes âgées de 30 à 44 ans et sans acouphènes ont été recrutés en 1991, lorsque l’étude a commencé.
On a demandé aux participants de remplir des questionnaires sur leur mode de vie et leurs antécédents médicaux tous les deux ans ainsi que sur leurs habitudes alimentaires tous les quatre ans.
Après 18 ans de suivi, les chercheurs ont identifié 5289 cas d‘acouphènes à partir des questionnaires retournés en 2009.
Ils ont constaté que chez les femmes qui consommaient de 450 à 499 mg / j de caféine (environ cinq tasses de café par jour), l’incidence des acouphènes rapportés était de 15% inférieur à celui des femmes ayant une faible consommation de caféine (moins de 150 mg / jour, soit environ une tasse et demi de café).
La majorité de la caféine consommée chez les femmes provenait du café et les résultats ne variaient pas selon l’âge.
« Nous avons observé une association inverse significative entre la consommation de caféine et l’incidence des acouphènes parmi ces femmes “, a déclaré Gary Curhan , auteur principal de l’ étude et médecin - chercheur .
” Les explications d’une telle corrélation sont incertaines. Nous savons que la caféine stimule le système nerveux central, et des recherches antérieures ont démontré que la caféine a un effet direct sur l’oreille interne.», a-t-il ajouté.
Des données complémentaires sont nécessaires pour étayer ces résultats et envisager de véritables recommandations thérapeutiques quant à l’intérêt de la caféine pour améliorer les symptômes des patients acouphéniques.
Source : American Journal of Medicine A Prospective Study of Caffeine Intake and Risk of Incident Tinnitus Auteurs: Curhan G. et S. , Glicksman , J.
